Les élections européennes 2024 sont à nos portes, prévues dans seulement 46 jours. Le paysage politique français, fertile en rebondissements, s'agite. Emmanuel Macron est particulièrement scruté, l'enjeu étant majeur pour la suite de son quinquennat.
Rassemblement national en tête des sondages
Les derniers chiffres de l'Ifop-Fiducial dessinent un écart significatif entre le Rassemblement national, qui recueille 31% des intentions de vote, et Renaissance, qui se retrouve avec 17,5%. L'opinion semble donc majoritairement se tourner vers le parti de Marine Le Pen, offrant une vision de l'Europe radicalement différente de celle proposée par Emmanuel Macron.
Le discours de la Sorbonne d’Emmanuel Macron
Le Président de la République a prévu de s'exprimer sur l'Europe à la Sorbonne. Certains y voient un début de campagne officieux. D'après une source proche, Emmanuel Macron chercherait à « changer la donne », une formule qui rappelle 2019, où il avait su relancer la campagne de Nathalie Loiseau.
Un président sous tension
Néanmoins, des doutes persistent quant à sa capacité à reproduire un tel exploit, certains parlant d'une « usure du pouvoir ». Le rejet de l'action présidentielle est élevé, atteignant 74% selon le sondage Ifop-Fiducial. Les oppositions reprochent à Emmanuel Macron d'utiliser les moyens de l'État pour mener sa campagne, notamment en lien avec son discours à la Sorbonne.
Le scrutin, un « référendum anti-Macron » ?
Le Rassemblement national, de son côté, voit dans ces élections un « référendum anti-Macron ». Une défaite du président sortant aurait en effet des conséquences notables sur la continuation de son mandat, affaiblissant sa position et sa capacité à mener à bien ses réformes.