Aya Nakamura : "Ici c’est Paris, pas le marché de Bamako"… Des peines de 4 mois avec sursis à 4 mois ferme requises aux procès de 13 militants

Aya Nakamura à Paris : Des Peines allant jusqu’à 4 Mois pour 13 Militants

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Des demandes de condamnations allant jusqu’à quatre mois de prison ferme ont été formulées mercredi 4 juin au tribunal correctionnel de Paris à l’encontre de treize individus liés à la mouvance identitaire, pour une action raciste dirigée contre la chanteuse Aya Nakamura. Ils s’opposaient à sa participation à l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024.

Sur les treize accusés, seulement trois étaient présents à l’audience, incluant Capucine C., 22 ans, ancienne assistante de députés du Rassemblement national. L’avocat des absents, Me Mathieu Sassi, a évoqué leur « crainte de représailles » pour justifier leur non-présence. Aya Nakamura n’était pas présente non plus.

Le 9 mars, suite à l’annonce de la participation de la star franco-malienne aux Jeux olympiques, le groupe Les Natifs, successeur de Génération identitaire (dissoute en 2021), avait affiché une banderole raciste sur l’île Saint-Louis à Paris : « Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ». Cette phrase faisait une allusion directe à ses origines et à son succès musical Djadja. La photographie avait été largement diffusée sur la plateforme X, atteignant plus de 4,5 millions de vues. Le compte X de Les Natifs avait exprimé son désaccord en affirmant vouloir « préserver l’élégance française face à la vulgarité, éviter l’africanisation de notre musique populaire et protéger notre population autochtone face à l’immigration de masse non-européenne ».

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« Nature raciste et discriminatoire »

La procureure a clairement indiqué que cette manifestation avait pour but d’empêcher « une artiste française de se produire lors de l’événement en raison de ses origines ». Elle a vivement critiqué une « rhétorique empreinte de haine », soulignant « la nature raciste et discriminatoire » du message. Elle a exhorté le tribunal à appliquer des « sanctions rigoureuses et marquantes ».

Les individus mis en cause, âgés de 20 à 31 ans, sont jugés pour incitation à la haine ou à la violence en raison de l’origine ou de la race, ou pour complicité. Certains ont choisi de ne pas répondre aux questions, se limitant à lire une déclaration. Stanislas T., 24 ans, porte-parole des Natifs, a décrit l’action comme « une protestation contre une décision politique qui menace de diluer notre culture traditionnelle ».

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