L’Observatoire des tarifs bancaires a constaté que la progression des frais bancaires sur une année dépasse l’augmentation de l’inflation, révèle son rapport annuel de 2025. Le document souligne particulièrement l’escalade des coûts de gestion de compte, tandis que les offres destinées aux clients en situation de précarité financière demeurent en dessous des limites fixées par la réglementation.
Le 8 octobre, l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB) a diffusé son quatorzième rapport annuel concernant les frais bancaires, enregistrés au 1er avril 2025.
État des lieux des frais bancaires en 2025 : deux observations principales
D’après l’OTB, l’étude des frais proposés à cette date par 103 banques (incluant N26, Nickel et Revolut) révèle deux tendances principales :
- les frais bancaires ont subi une augmentation annuelle de +3,1% entre juin 2024 et juin 2025, en dépit d’une inflation qui n’augmentait que de +1% pendant la même période. Sur la période 2023 à 2025, les tarifs des services bancaires ont aussi augmenté de +6,2%, tandis que l’inflation globale se situait à +3,2%. Sur une décennie (2015-2025), l’augmentation des frais bancaires (+17,6%) reste toutefois inférieure à celle de l’inflation (+20,8%).
- les tarifs destinés à la clientèle fragile, ainsi que les frais pour incidents de paiement pour ces clients, sont trois fois inférieurs aux plafonds réglementaires.
Évolutions des tarifs des services bancaires en 2025
En détails, les augmentations tarifaires observées entre le 31 décembre 2024 et le 1er avril 2025 touchent 10 des 14 principaux services bancaires, incluant :
- les frais de tenue de compte, qui augmentent de +8,95%. À partir du 1er avril 2025, ces frais varient entre 12 € et 30 € par an dans la plupart des banques, pouvant aller jusqu’à 74 €. Seulement 10 banques offrent la gratuité de ce service ;
- les cotisations pour les cartes de paiement internationales (à débit immédiat : +2,91% ; à débit différé : +2,98%), avec environ 30 banques maintenant leurs tarifs et 66 autres les augmentant de 0,05 €/an à 4 €/an. Le rapport note aussi une convergence des tarifs pour les deux types de cartes. Les cartes à autorisation systématique connaissent une hausse plus significative de +3,61% ;
- les virements occasionnels effectués en agence (+3,99%). Le coût moyen d’un virement en agence est de 4,95 € par transaction au 1er avril 2025.
Les virements occasionnels via internet demeurent gratuits dans toutes les banques étudiées.
Certains autres services bancaires conservent des tarifs stables durant la même période :
- les commissions d’intervention (+0,77%). La plupart des banques facturent 8 € par commission, ce qui correspond au plafond légal ;
- les retraits d’espèces dans d’autres banques (+1,01%). Le coût moyen reste stable à 1 € par retrait hors franchise de gratuité ;
- la cotisation pour une assurance contre la perte ou le vol des moyens de paiement (+1,09%). Le coût moyen est de 25,97 €/an au 1er avril 2025.
Stabilité des tarifs pour l’offre bancaire spécifique
Après une baisse marquée de la cotisation annuelle pour l’offre clientèle fragile en 2024, celle-ci se stabilise en 2025, sans changement entre le 31 décembre 2024 et le 1er avril 2025.
99 des 101 banques proposent cette offre à un tarif n’excédant pas 12 €/an, avec une moyenne pondérée mensuelle trois fois inférieure au plafond réglementaire (soit 1 €/mois).
Les frais pour incidents de paiement, appliqués aux détenteurs de cette offre, restent également stables, avec plus de la moitié des établissements ne facturant aucun frais d’incident. Les autres appliquent un plafond global des frais d’incidents compris entre 15 et 20 euros par mois, le plafond moyen étant de 7,41 € au 1er avril 2025.

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