"Il m’a demandé d’enlever mon soutien-gorge, de m’allonger…" Le lourd témoignage d’une championne qui accuse son entraîneur d’abus sexuels

Choc dans le sport : Une championne dénonce son entraîneur pour abus sexuels

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Dans le milieu de l’athlétisme en Belgique, un témoignage troublant a émergé. Hanne Maudens, 28 ans, ancienne promesse de l’heptathlon, a partagé des récits effrayants d’abus qu’elle aurait subis de la part de son ex-entraîneur, reconnu comme une figure emblématique de l’athlétisme belge. Elle affirme que ses plaintes auprès de la fédération d’athlétisme flamande sont restées sans réponse.

Hanne Maudens, ici en 2019 lors des Mondiaux d’athlétisme à Doha.
AFP – KIRILL KUDRYAVTSEV

« La véritable raison de mon départ de l’heptathlon, de mes absences prolongées et de la baisse de mes performances est due aux mauvais traitements infligés par mon précédent entraîneur », a déclaré Maudens au magazine flamand Dag Allemaal.

Elle raconte avoir subi des violences tant psychologiques que physiques : « Il hurlait, me traitait d’incompétente. Il m’obligeait à m’entraîner dans la douleur, parfois sous une chaleur suffocante. »

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L’athlète parle aussi de restrictions alimentaires strictes et d’une surveillance obsessionnelle de son poids, engendrant un état de peur et d’anxiété constants.

Le témoignage le plus alarmant concerne cependant des abus sexuels présumés : lors d’un camp d’entraînement en Afrique du Sud, son coach aurait procédé à des massages kinésithérapiques dans des conditions douteuses. « Il m’a un jour demandé de retirer mon soutien-gorge, puis de m’allonger au sol. Il s’est positionné sur moi pour masser mon dos. Après ça, mes souvenirs sont flous », confie-t-elle.

Maudens explique avoir refoulé ces événements et suivi une thérapie pour traumatismes afin de faire resurgir les souvenirs petit à petit.

« Ils ont ignoré mon témoignage »

Elle a subi de lourdes conséquences sur sa santé mentale : dépression, pensées suicidaires, hospitalisations, et perte de repères ont jalonné son parcours. « Subir un traumatisme est déjà une épreuve, mais être ignorée ensuite aggrave la douleur », révèle-t-elle.

Maudens indique que la Fédération était informée mais a choisi de ne pas agir : « Ils ont classé ma plainte sans donner suite, enterrant mon témoignage pour protéger l’image de leur sport. » Elle souligne aussi l’absence de recours possible au Tribunal sportif, laissant la fédération hors de portée de toute responsabilité.

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Déterminée à lutter pour ses droits, Hanne Maudens a engagé un avocat et porté plainte contre son ancien entraîneur à deux reprises. Elle espère que cette affaire servira de déclencheur pour une remise en question et une réforme de la fédération : « Nous, les athlètes, sommes rarement mis en avant. Mais je souhaite que cela change. »

En parallèle à son combat judiciaire, Hanne Maudens a repris l’entraînement et envisage de revenir sur la scène internationale pour les Jeux Olympiques de 2028.

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