Découvrir dans cet article pourquoi chaque mois, près de 10 millions de Français se retrouvent dans le rouge avec une moyenne de 232€ de découvert. Une réalité marquée par la hausse constante des prix, une situation financière précaire et l'imprévisibilité des dépenses.
Quel est l’impact du découvert bancaire ?
Le phénomène est assez répandu : une personne majeure sur cinq dépense plus qu'elle n'a sur son compte chaque mois. Le découvert bancaire, lorsqu'il est inférieur à 400€ sur une période de trois mois, peut entraîner un “minimum forfaitaire d'intérêts débiteurs” qui s'ajoute aux frais habituels. Ce minimum forfaitaire est parfaitement légal et varie de 1,50€ à 16€ selon les institutions bancaires.
Les écarts de frais entre les différentes banques
Les frais minimum sont appliqués par :
- La Banque postale (1,50€)
- Banque Chalus
- Bred Banque Populaire
- Crédit agricole Centre France
- Caisse d'épargne Île-de-France (3€)
Les frais les plus élevés sont facturés par :
- Banque populaire Alsace Lorraine Champagne (15€)
- Banque populaire Occitane (16€)
Une information souvent cachée
Ces frais sont généralement dissimulés dans les contrats et permettent aux banques de gagner plus que nécessaire. Par exemple, un découvert de 200€ pendant un mois entraîne des frais de 9,90€, alors qu'ils devraient s'élever à 1,11€. Un découvert de 401€ génère des frais de 2,22€. La situation est donc particulièrement défavorable pour les petits découverts.
Appel à une modification de la loi
L'UFC-Que choisir demande une modification de la loi sur ces minimums d'agios. Elle propose également des mesures pour limiter les frais des personnes en situation de fragilité financière.