"J’ai failli mourir", le gynécologue établit un mauvais suivi médical, elle finit avec des tumeurs aux poumons

Gynécologue négligent : Elle frôle la mort après un suivi désastreux, tumeurs pulmonaires découvertes!

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En 2012, une habitante de Lourdes vit un cauchemar médical après un test de grossesse positif. Peu après, elle souffre de saignements et de douleurs au ventre, ce qui la conduit à consulter son gynécologue.

Le début d’un suivi médical problématique est alors enclenché. Ce suivi est au cœur du procès du médecin, désormais retraité, devant le tribunal de Tarbes : « Lors de sa visite, vous réalisez une échographie et lui indiquez soupçonner une fausse couche », explique la présidente du tribunal. « Une autre échographie vous amène à diagnostiquer une grossesse môlaire, une condition où la grossesse n’est pas viable. » Bien que le diagnostic soit juste, le médecin recommande l’administration d’un médicament sans proposer de curetage, une intervention pourtant indiquée dans ces cas. Les analyses de sang pour mesurer le taux de BHCG, indicateur de grossesse, sont également effectuées sans suivi régulier. De plus, le centre spécialisé de Lyon n’est jamais informé de la situation, contrairement à la procédure habituelle.

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« J’ai cru que j’allais mourir »

Un suivi médical est mis en place, mais s’avère insuffisamment fréquent. Ce n’est que plusieurs mois après que le premier curetage est réalisé, sans succès. Des tests de sang révèlent un niveau élevé de BHCG. « Le 24 décembre 2013, alors que je préparais le réveillon avec ma mère, le gynécologue m’appelle pour m’informer d’une possible récidive de la grossesse môlaire », raconte la patiente.

En mars 2014, la situation s’aggrave lorsque la patiente développe une forte toux. Pensant à une bronchite et encouragée par sa mère, elle consulte son médecin généraliste qui, alarmé par les symptômes, la réfère immédiatement à un pneumologue. Après une radiographie des poumons, une course effrénée du médecin pour obtenir assistance révèle la gravité de la situation : des métastases pulmonaires sont découvertes. « J’ai cru que j’allais mourir », confie-t-elle désabusée.

Un traitement questionnable ?

Le suivi du gynécologue est-il à blâmer pour ces complications graves ? Oui, selon les experts consultés pendant l’enquête : « Les médecins jugent que la prise en charge initiale, qui inclut le traitement administré et le manque de communication, n’était pas conforme aux directives. De plus, le suivi du taux de BCHG n’était pas assez régulier », indique la présidente du tribunal.

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« Cinq médecins, dont deux professeurs, considèrent que les erreurs de suivi sont responsables de l’évolution vers un cancer », affirme l’avocat de la victime. « Avec le recul, pensez-vous avoir agi correctement ? », interroge la présidente au gynécologue.

« La perfection n’existe pas. On fait de notre mieux… », répond le médecin. Le procureur a demandé une peine d’un an de prison avec sursis. Le jugement sera prononcé le 4 novembre prochain.

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