La récente levée des barrages par les agriculteurs français signe la fin d'une semaine de mobilisation intense. Néanmoins, selon plusieurs syndicats, la lutte est loin d'être terminée.
Reprise de la mobilisation prévue pour le lundi
Ainsi, des syndicats tels que la Confédération paysanne planifient déjà de nouveaux barrages pour la semaine suivante. Même son de cloche du côté des Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA qui envisagent des manifestations devant les préfectures dès lundi. Ces derniers espèrent obtenir l'application des mesures annoncées par le gouvernement.
Des mesures jugées insuffisantes par les agriculteurs
Il faut dire que les agriculteurs se montrent sceptiques face aux mesures prises par Gabriel Attal. Ces mesures comprennent la suspension du plan Ecophyto visant à réduire l'utilisation des pesticides, une décision vivement critiquée par les écologistes. Les agriculteurs considèrent que malgré les promesses du gouvernement de renforcer la loi EGAlim, de simplifier les procédures administratives et d'octroyer des aides financières, ces mesures sont loin d'être suffisantes.
Des blocages persistent en dépit de la levée des barrages
Malgré la levée des barrages annoncée vendredi soir, des blocages persistaient encore en Isère et en Loire-Atlantique, contrairement au Vaucluse, au Cher et à la Charente où la situation est revenue à la normale. Vinci Autoroutes, qui s'est chargée du nettoyage des déchets laissés par les agriculteurs, a également annoncé un retour progressif à la normale sur la majorité des autoroutes concernées par les blocages.
Des actions coup de poing menées par les agriculteurs
Parallèlement à ces blocages, les agriculteurs de la Coordination rurale ont déversé du fumier devant l'agence de services et de paiements de Limoges. En Lozère, ils ont ciblé l'Office français de la biodiversité en y répandant du purin. Certains agriculteurs ont également vidé les rayons de produits importés dans les magasins Carrefour d'Anglet et d'Aix-en-Provence, en guise de protestation.
Des soutiens et propositions diverses
Face à cette crise, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé des mesures de soutien pour les viticulteurs. Michel Biero, patron de Lidl France, a quant à lui proposé d'inscrire un prix minimum garanti pour certains produits agricoles dans la loi. De son côté, l'organisation Extinction Rebellion reste mobilisée pour défendre un modèle agricole durable et protéger les revenus des agriculteurs.