Le 19 avril, la base aérienne d'Ispahan en Iran a été secouée par trois explosions. Les autorités iraniennes ont rapidement réagi, affirmant avoir abattu plusieurs drones et excluant l'éventualité d'une attaque par missile. Les dégâts seraient mineurs et les installations militaires et nucléaires auraient été épargnées.
Israël, un suspect silencieux
Israël, soupçonné d'être l'instigateur de ces explosions, n'a pas réagi à ces accusations. De son côté, l'Iran n'a pas attribué la responsabilité de ces actes, laissant Israël éviter des allégations d'ingérence tout en se gardant d'admettre une attaque externe. Les Etats-Unis, informés de cette possible action israélienne contre l'Iran, se sont dissociés en affirmant ne pas l'avoir approuvée.
Appel à la désescalade
Face à cette situation, plusieurs pays ont lancé un appel à la désescalade. La France a ainsi exhorté à l'arrêt de l'escalade militaire au Moyen-Orient. Le secrétaire général de l'ONU a également condamné tout acte de représailles tout en appelant à stopper le cycle de violence. De son côté, le président Macron a promis d'œuvrer pour éviter une montée de violences entre le Liban et Israël lors d'une entrevue avec le Premier ministre libanais.
Menaces et manifestations
En réponse à cette tension, le ministre des Affaires étrangères iranien a émis une menace de réponse décisive si la souveraineté iranienne était violée par Israël. Téhéran a été le théâtre de manifestations anti-Israël après la prière du vendredi.
Répercussions et incidents
Ces événements ont conduit à la suspension de certains vols par une compagnie aérienne. Un incident est également survenu au consulat iranien à Paris où un homme muni d'une ceinture explosive s'est retranché.
Diplomatie et ambiguïté
La Russie a indiqué être en contact avec les autorités iraniennes et israéliennes, faisant savoir que l'Iran ne souhaitait pas une escalade du conflit. L'Allemagne, l'Espagne et la Turquie ont également appelé à la désescalade. Les Etats-Unis, de leur côté, ont nié toute participation à une action offensive insistant au contraire sur la nécessité d'une désescalade.
L'ambiguïté plane toujours quant à l'origine de ces explosions. Israël n'a pas pris la parole et l'Iran a affirmé qu'il n'y avait pas d'information sur une attaque étrangère.