Le tribunal correctionnel de Toulouse a inscrit huit affaires à son ordre du jour pour l’après-midi du mardi 15 juillet, dont six sont liées à des délits de stupéfiants, impliquant principalement la possession, la vente ou le transport de drogues. « Nous voyons toujours apparaître de nouveaux profils, c’est frustrant », déplore Carole Mauduit, la présidente du tribunal. « Ce sont des individus qui n’ont même pas besoin de vendre des stupéfiants pour subvenir à leurs besoins. »
Valentin, un homme de 30 ans, fait partie de ces cas. Arrêté le vendredi précédent par la brigade anticriminalité du secteur de Lardenne à Toulouse, il était au volant d’une Mercedes signalée comme volée. L’accusation de vol a été rejetée. « C’était un problème avec son ex-compagne, qui n’avait pas réglé les derniers paiements au loueur. La voiture a finalement été rendue », explique son avocate, Me Joséphine Stisi.
Découverte de 5 kg de cannabis à son domicile
Bien que l’accusation de vol ou de recel ait été levée, la fouille de son véhicule a révélé la présence de 50 g de cocaïne, de cannabis et 1 400 euros en espèces. « Lors de la perquisition à votre domicile, les forces de l’ordre ont trouvé 3,3 kg de cannabis en herbe et 1,7 kg de résine de cannabis, ainsi qu’une balance et d’autres équipements utilisés pour le trafic », indique la présidente au prévenu.
« Il essayait simplement de financer sa propre consommation et de rendre service », plaide Me Stisi. Cette explication ne convainc pas le tribunal ni le procureur, agacé par « ces nouveaux acteurs du trafic de drogue ». « Ils opèrent en coulisses, fournissant un service discret mais essentiel aux gros bonnets du trafic de drogue… » Le procureur demande une peine de 18 mois de prison, dont six avec sursis, et le maintien en détention de l’accusé.
Cette situation représente un véritable tournant pour cet homme, un professionnel du BTP en CDI, disposant d’un logement et n’ayant jamais été confronté à la justice jusqu’à récemment. « Son intégration sociale ne devrait pas être compromise », insiste Me Stisi, qui tente de négocier une mesure d’aménagement de peine pour éviter un retour en détention.
Le tribunal décide finalement une peine de douze mois en semi-liberté, complétée par six mois avec sursis et mise à l’épreuve, incluant l’obligation de suivre des soins et de travailler ou de se former. Les drogues et l’argent saisis sont confisqués.

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