Voici une nouvelle section de l’essai illustré d’Antonin Batteur, lauréat du Grand Prix 2025 de La finance pour tous. Cette semaine, nous plongeons dans l’analyse du budget de 2025. Avec des recettes prévues à 545 milliards d’euros et des dépenses estimées à 686 milliards, le défi financier semble redoutable !
L’approche d’Antonin Batteur sur les problématiques économiques et ses positions dans l’essai reflètent ses propres opinions et non celles de La Finance Pour Tous, qui se contente de diffuser une œuvre riche et bien documentée.
Pour l’année 2026, le gouvernement espère réduire le déficit à 4,7 % du PIB, dans le but de le diminuer durablement et de viser un taux inférieur à 3 % d’ici 2029.
Problématiques des finances publiques : baisse des recettes, hausse des dépenses… une équation insoluble ?
En 2025, les recettes projetées de l’État sont estimées à 545 milliards d’euros, réparties entre les recettes nettes du budget général (317 milliards d’euros) et celles issues des budgets annexes et comptes spéciaux (228 milliards d’euros).
Détail des recettes du budget général :
- 28 % proviennent de la TVA
- 24 % de l’impôt sur le revenu
- 22 % d’autres taxes
- 15 % de l’impôt sur les sociétés
- 11 % de divers fonds, TICPE et autres recettes non fiscales
Quant aux dépenses prévues de l’État, elles s’élèvent à 686 milliards d’euros, avec 457 milliards attribués au budget général.
Le reste est couvert par les comptes spéciaux et les budgets annexes, incluant 69 milliards alloués aux pensions. Le déficit, bien que légèrement réduit, reste conséquent à -141 milliards d’euros, comparé à -156,3 milliards en 2024 et -173,3 milliards en 2023. En ajoutant les comptes de concours financiers (149 milliards d’euros), notamment les avances aux collectivités territoriales qui représentent 16 % du budget total, les dépenses s’élèvent à 844 milliards d’euros.
Principales dépenses du budget général :
- Remboursements et dégrèvements : 17,6 % (+5,28 % par rapport à l’année précédente),
- Défense : 11,1 % (+27,46 %),
- Enseignement scolaire : 10,5 % (+1,75 %),
- Obligations financières de l’État (intérêts de la dette) : 6,6 % (+3,29 %),
- Recherche et enseignement supérieur : 3,7 % (-3,23 %),
- Solidarité, insertion et égalité des chances : 3,6 % (-2,27 %),
- Sécurité : 3,1 % (+2,66 %),
- Cohésion des territoires : 2,8 % (+15,93 %),
- Écologie : 2,7 % (-5,15 %),
- Emploi et administration des ministères : 2,4 % (-15,66 %),
- Justice : 1,4 % (-16,68 %).
Ces chiffres révèlent une réaffectation des ressources publiques marquant un changement de direction. La Défense prend le pas sur l’Enseignement scolaire, un déplacement notable qui montre un nouveau classement des priorités budgétaires. Entre-temps, les secteurs de la Recherche, de l’Écologie, de l’Emploi et de la Justice subissent des réductions de financement, tandis que la Sécurité et la Cohésion des territoires bénéficient d’une augmentation de leurs budgets.
Toutefois, malgré ces choix stratégiques dans l’allocation des dépenses, l’État peine à stabiliser ses recettes. Les remboursements et dégrèvements deviennent le principal poste de dépenses de l’État, surpassant certaines missions cruciales. Cette ligne budgétaire masque les remboursements de crédits d’impôt, les exonérations fiscales et les remboursements de TVA, tous conçus pour stimuler l’économie et renforcer l’attrait du pays.
Cependant, ces allégements fiscaux importants entament les recettes publiques, sans réussir à freiner l’augmentation des dépenses. En conséquence, le déficit se creuse, la dette s’accumule, et l’économie lutte pour retrouver un élan significatif. En plus des chocs économiques successifs tels que la COVID-19, la flambée des prix de l’énergie et l’inflation, ces politiques ont davantage fragilisé l’équilibre budgétaire, éloignant encore plus la perspective d’une assainissement durable des finances publiques.
Nous remercions encore Antonin Batteur pour cette analyse éclairante sur la situation actuelle.
La semaine prochaine, nous présenterons le dernier extrait de son analyse approfondie sur les dépenses publiques et le déficit.
Vous avez la possibilité de télécharger l’essai complet en format PDF et nous continuerons à partager chaque semaine les meilleurs passages de son étude.

Je suis Aurélie. En tant que membre dynamique de l’équipe Guineetime, je vous guide à travers les évolutions économiques et culturelles. Ma passion pour l’innovation vous aide à anticiper les grands changements.
![Enjeux des dépenses publiques [16/17] : recettes en baisse, dépenses en hausse… une équation impossible ?](https://www.guineetime.com/wp-content/uploads/2025/11/Depenses-publiques-baisse-des-recettes-et-hausse-des-depenses.png)