Le jour suivant une tragédie dans un établissement scolaire privé à Nantes (Loire-Atlantique), survenue le jeudi 24 avril, les responsables politiques cherchent des réponses pour empêcher que de tels événements se répètent. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a souligné que ce n’était pas un simple « fait divers », mais plutôt « un problème de société ». De son côté, le Premier ministre François Bayrou a plaidé pour l’installation de portiques de sécurité aux entrées des écoles.
Le Premier ministre François Bayrou a insisté sur la nécessité d’interdire et de traquer les armes blanches comme les couteaux, « potentiellement dangereuses voire létales », lors de son discours du jeudi 24 avril. Il a affirmé que « tout le monde devait être conscient de leur interdiction et que des contrôles adéquats devaient être mis en place ».
Limitations face aux armes non métalliques
Cette proposition n’est pas inédite. En 2009, Xavier Darcos, alors ministre de l’Éducation, avait déjà suggéré l’installation de portiques de détection de métaux dans les écoles après qu’une enseignante ait été agressée en Haute-Garonne. En 2015, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez avaient renouvelé l’idée, mais elle ne fut jamais mise en œuvre, notamment à cause des contraintes de faisabilité.
En 2017, un enseignant-chercheur avait expliqué que l’installation de tels dispositifs dans un lycée de 800 élèves nécessiterait au moins une heure chaque matin pour contrôler toutes les entrées, sans parler du fait que les portiques traditionnels, qui détectent les métaux, ne sont pas efficaces contre les couteaux en céramique, un type d’arme qui pose également des défis de sécurité dans les prisons et les aéroports.
Un coût financier considérable
Il existe des technologies permettant de détecter des armes non métalliques, comme les scanners corporels à ondes millimétriques utilisés dans certains aéroports, mais ces dispositifs coûtent jusqu’à 150 000 euros chacun.
De nombreux établissements scolaires en France sont déjà équipés de systèmes de filtrage par badges, utilisant des portiques tourniquets ou des sas avec double porte. Cependant, ces mesures sont aussi critiquées. Dans une interview de 2017 accordée au Parisien, Éric Debarbieux, professeur d’université, estimait que ces portiques pouvaient engendrer plus d’insécurité qu’ils n’en préviennent, en créant notamment des regroupements risqués devant les écoles.

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