Entre la fin juin et le début juillet 2025, les variations des prix du pétrole ont été particulièrement volatiles. Examinons les raisons de ces fluctuations et les principaux événements qui les ont influencées.
Les facteurs influençant les prix du pétrole
Les tarifs du pétrole sont essentiellement régis par l’offre et la demande. Principalement, l’offre est contrôlée par l’OPEP et l’OPEP+, des consortiums qui rassemblent les plus grands producteurs mondiaux de pétrole et qui déterminent les volumes de production pour optimiser leurs bénéfices. La demande, quant à elle, est dictée par les nécessités actuelles des acteurs économiques, tels que les entreprises et les consommateurs.
De plus, les prix sont fortement influencés par les prévisions de l’offre et de la demande. Si les marchés prévoient une réduction future de l’offre, ils réagissent en augmentant immédiatement les prix. Cela dénote un marché prospectif, où les spéculations et les couvertures jouent un rôle prépondérant, vu l’importance cruciale du pétrole pour nos économies.
Variations récentes des tarifs du pétrole
Voici l’évolution des prix du pétrole le mois dernier. On remarque deux tendances marquées : une montée rapide du 1er au 17 juin suivie d’une chute abrupte entre le 23 et le 24 juin. Les prix ont ensuite tendance à se stabiliser ces derniers jours.
L’ascension des prix est principalement attribuée à une « prime de guerre » en raison du conflit entre Israël et l’Iran. L’Iran, qui est un acteur clé sur le marché pétrolier et le septième producteur mondial, contrôle le détroit d’Ormuz. Ce passage stratégique accueille environ 20 % du pétrole mondial. Un blocage de ce détroit, dû à un blocus par l’Iran, bouleverserait significativement le marché. Les fluctuations des prix ont donc suivi les développements du conflit : attaques sur les bases iraniennes, envoi de missiles, interventions aériennes des États-Unis, bombardements sur des sites nucléaires, et enfin, un cessez-le-feu après une réponse limitée et secrètement négociée par l’Iran.
Actuellement, la situation semble stabilisée, ce qui a mené à une baisse des prix, retournant à des niveaux similaires à ceux d’avant la crise.
Tendances à long terme du prix du baril
Sur le long terme, les prix du pétrole tendent à diminuer pour plusieurs raisons structurelles : forte production de pétrole (y compris de schiste) par les États-Unis, réserves mondiales abondantes, accélération du développement des énergies renouvelables par les grandes nations, notamment la Chine, progression de l’électrification, et volonté des pays producteurs d’accroître l’offre pour financer de grands projets et renforcer les alliances, notamment avec l’Arabie Saoudite. Les récents mouvements de panique sur les marchés ne suffisent pas à contrebalancer ces dynamiques de fond.
Impact sur les prix à la pompe en France
L’augmentation des prix du pétrole, d’environ 18 % du 1er au 20 juin, n’a pas été fortement répercutée sur les prix à la pompe en France.
Selon le site prix-carburant.eu, le prix d’un litre de SP95 était à 1,698 € le 1er juin et a atteint 1,758 € le 24 juin, soit une hausse de 3 %. Le prix du gazole a augmenté de 1,593 € à 1,711 € entre le 1er juin et le 22 juin, marquant une hausse de 7 %. Plusieurs facteurs expliquent cette faible répercussion.
Seulement 25 % du prix final à la pompe est représenté par le coût du pétrole brut négocié sur les marchés.
Une hausse du prix du brut a donc un impact limité. De plus, les raffineurs et les distributeurs possèdent des stocks, et peuvent choisir de s’appuyer sur ces derniers plutôt que d’augmenter immédiatement les prix en cas de hausse temporaire. Enfin, il existe parfois un léger décalage entre les variations des prix du brut et leur répercussion sur les prix à la pompe, ce qui explique pourquoi le pic des prix du carburant a été observé quelques jours après la fin de la hausse des prix du brut.

Je suis Aurélie. En tant que membre dynamique de l’équipe Guineetime, je vous guide à travers les évolutions économiques et culturelles. Ma passion pour l’innovation vous aide à anticiper les grands changements.
