Les banques françaises sont sur une pente ascendante avec des résultats financiers impressionnants. En dépit de ces résultats, les négociations salariales de fin d'année laissent un goût amer aux employés.
Des résultats financiers remarquables
Les chiffres sont éloquents. La Société Générale a enregistré un bénéfice de 518 millions d'euros entre janvier et septembre. La Banque Populaire n'est pas en reste avec un bénéfice dépassant le milliard d'euros. La BNP affiche des résultats similaires. Le Crédit Mutuel a réussi le tour de force de réaliser un bénéfice de 1,8 milliards d'euros en seulement six mois. Cette performance financière exceptionnelle des banques françaises est à souligner.
Négociations salariales : l’amertume des employés
Malgré ces bénéfices records, les négociations salariales de fin d'année ont déçu les employés. En effet, pour la Société Générale, la Banque Populaire et la BNP, les augmentations se situent entre 0,5 et 2,5%. Le Crédit Mutuel a accordé une hausse de 2,2% à ses employés, avec quelques revalorisations individuelles.
Par ailleurs, le salaire médian dans ces banques est de 2284€ net par mois. Cette situation est d'autant plus décevante pour les employés que les gains de ces banques pour l'année à venir sont attendus encore plus élevés.
La prime Macron, un geste en faveur des employés
Face à ces bénéfices records, les banques ont activé le levier de la prime de partage de la valeur, plus connue sous le nom de prime Macron. Le Crédit Mutuel a ainsi versé une prime de 3000€ à ses salariés. La Société Générale a accordé une prime de 1200€ à ses employés, tandis que la BNP a versé 1000€. La Banque Populaire n'a pas été en reste, avec une prime minimale de 500€.
Des tarifs bancaires en hausse anticipée pour 2024
Malgré ces primes, les banques ont d'ores et déjà annoncé une hausse de leurs tarifs pour l'année 2024. Ce qui va minimiser l'impact des augmentations de salaire et des primes sur le pouvoir d'achat des employés. On peut donc dire que les employés des banques françaises sont partagés entre satisfaction et déception.