Le coût croissant de l'électricité et du gaz met à l'épreuve le budget des ménages français. Pour y faire face, l'État propose une aide : le chèque énergie, dont l'attribution pourrait néanmoins se compliquer à l'horizon 2024.
Le chèque énergie, soutien nécessaire pour les ménages
Depuis 2018, près de 5,6 millions de Français reçoivent chaque année le chèque énergie pour amortir l'impact de la hausse du coût de l'énergie. Son montant varie de 48 à 277 euros selon les revenus du foyer, offrant un soutien précieux pour régler les factures d'électricité, de gaz ou de bois. En moyenne, 150 euros sont ainsi perçus chaque année. La sélection des bénéficiaires est effectuée par l'administration, sans qu'aucune démarche ne soit nécessaire.
Possible bouleversement pour les bénéficiaires en 2024
Actuellement, l'éligibilité au chèque énergie se base sur la déclaration de revenus et la taxe d'habitation. Or, la suppression de cette dernière pour les propriétaires de résidences principales pourrait compliquer l'identification des ménages éligibles. Ce changement administratif pourrait ainsi impacter un million de bénéficiaires dès 2024.
Incertitudes sur la suite
Face à ces possibles complications, il est présumé que l'État maintiendra l'aide pour les bénéficiaires actuels, même s'ils ne sont plus éligibles du fait de l'abolition de la taxe d'habitation. Mais cette décision laisse en suspens le sort des nouveaux éligibles, dont le nombre est estimé à un million : ces derniers ne recevraient pas l'aide. À date, ni le ministère de l'Economie, ni celui de l'Ecologie ne se sont prononcés sur le sujet.
Proposition de l’association CLCV
Favorable à une meilleure équité d'attribution du chèque énergie, l'association CLCV avance une proposition : se baser uniquement sur la déclaration fiscale de 2023. Une solution qui pourrait permettre de répondre aux enjeux posés par la suppression de la taxe d'habitation.