Après une carrière marquée par des allégations d'abus de pouvoir, Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, entre en politique et rejoint le Rassemblement national pour les élections européennes.
Ancien directeur de Frontex, nouveau membre du Rassemblement national
Leggeri sera dans la liste de Jordan Bardella pour les prochaines élections européennes, occupant la troisième position. Ancien élève de l'ENA et Normal Sup, ce dernier a dirigé Frontex, l'agence européenne chargée de la gestion des frontières extérieures de l'Union européenne, de 2015 à 2022.
Un parcours professionnel controversé
Durant son mandat à Frontex, Leggeri a été la cible de diverses procédures pour “abus de pouvoir”. Une enquête menée par l'Office européen de lutte antifraude (Olaf) a débouché sur sa démission. L'enquête a révélé que Leggeri n'a pas respecté les procédures et a fait preuve de déloyauté envers l'Union européenne.
Des soupçons de mauvais management et d'éventuelles irrégularités dans le fonctionnement et la gestion interne de Frontex ont également été soulevés. L'Olaf a même demandé à Frontex de lancer des procédures disciplinaires à l'encontre de Leggeri. Il a été critiqué pour un style de gestion qui aurait nui à l'ambiance de travail et au bien-être des employés.
Accusations de pressions et d’abandon
Malgré ces allégations, Leggeri déclare avoir été victime de pressions et d'abandon. Il pointe du doigt la Commission européenne, qu'il accuse de vouloir son départ. Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, soutient cette hypothèse et va plus loin en accusant le président français Emmanuel Macron de l'avoir laissé tomber.