Les dernières déclarations du Premier ministre Gabriel Attal en Haute-Garonne sur le plan d'action du gouvernement pour le secteur agricole français ont suscité des réactions mitigées. Les annonces de l'assouplissement des démarches administratives, de l'arrêt de la hausse de la taxe sur le GNR et de la mise en place rapide des aides d'urgence ont été accueillies avec scepticisme par certains agriculteurs et syndicats.
Soutien au secteur agricole
D'après Gabriel Attal, les mesures décidées comprennent :
- La simplification des procédures administratives
- La fin de l'augmentation de la taxe sur le GNR (Gazole Non Routier)
- Le déblocage rapide des aides d'urgence
Réactions des instances agricoles
Les syndicats agricoles ont réagi en incitant leurs membres à maintenir la pression et à persévérer dans leur action. Arnaud Rousseau, à la tête de la FNSEA, et Arnaud Gaillot, président des Jeunes Agriculteurs, ont tous deux annoncé que le mouvement de protestation continuerait.
Des blocages encore actifs
Malgré l'annonce de la levée du blocage de Carbonne sur l'A64 par Jérôme Bayle, leader du mouvement, des actions de blocage persistent à travers le pays, notamment sur certaines autoroutes et autour de Paris. La tension est palpable, comme en témoigne l'incendie déclenché par des agriculteurs en colère dans les bureaux de douane à Nîmes. Une enquête est en cours pour identifier les responsables.
Les politiques réagissent
François Ruffin, député de la Somme, estime que les mesures annoncées par le Premier ministre sont loin d'être suffisantes. Il a été rejoint dans ses propos par Marine Le Pen, qui a appelé à la restauration de la souveraineté agricole française, dénonçant le manque d'ambition du gouvernement.
Jugement sur la durée
Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, a affirmé que le gouvernement serait jugé sur la durée par les agriculteurs. La Confédération paysanne, bien que reconnaissant l'intérêt de l'aide d'urgence, la trouve insuffisante et envisage d'autres formes de mobilisation.
Insatisfaction persistante
Plusieurs agriculteurs ont exprimé leur insatisfaction, pointant du doigt l'absence de mesures sur la distorsion des normes et l'importation facilitée de produits en provenance d'Ukraine. Ils estiment que les annonces de Gabriel Attal manquent d'envergure pour répondre aux défis actuels du secteur agricole français.