Robert Badinter, illustre ancien garde des Sceaux et avocat réputé, nous a quittés le 9 février 2024 à l'âge de 95 ans, dans son domicile parisien. Son parcours exemplaire a marqué l'histoire française.
Un homme au service de la Justice
Badinter a occupé le poste de Ministre de la Justice sous la présidence de François Mitterrand entre 1981 et 1986. Durant ces années, il a œuvré pour l'abolition de la peine de mort en France, aboutissement d'un combat mené pendant une décennie. Sa volonté d'humaniser le système pénitentiaire a aussi conduit à des réformes majeures pour améliorer la vie carcérale. La dépénalisation de l'homosexualité et la mise en place de mesures en faveur des victimes sont également à mettre à son crédit.
Des hommages nationaux en préparation
Un hommage national lui sera rendu le 14 février à midi, devant le siège du ministère de la Justice, place Vendôme. Un recueil de condoléances est également ouvert au public au ministère de la Justice jusqu'à dimanche. De multiples hommages affluent déjà, particulièrement dans le monde politique. Parmi eux, des propositions pour son entrée au Panthéon sont formulées.
Ses dernières interventions publiques
La mémoire de Badinter est aussi ravivée par le souvenir de ses dernières interventions publiques. Il avait notamment accordé un entretien à Augustin Trapenard dans la Grande Librairie en novembre dernier. Il avait aussi répondu au questionnaire de Proust en 1995. Enfin, son nom avait été cité par Laurent Fabius en 1994, évoquant une possible candidature à l'élection présidentielle.
Réactions des personnalités
Plusieurs personnalités ont exprimé leur respect et leur admiration pour l'homme de loi. Edwy Plenel, co-fondateur de Mediapart, a salué la lutte de Badinter contre l'extrême droite. Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, a mis en avant son caractère non-consensuel. Enfin, Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux, a rendu hommage à sa stature et à l'ampleur de son œuvre.