L’ironie du sort juridique : l’homme qui faisait des violences conjugales sa principale lutte se retrouve accusé.
Ce vendredi 4 avril 2025, Alexandre Rossi, ancien procureur à Cahors (Lot), est jugé au tribunal judiciaire de Montauban pour des accusations de violences familiales qui se seraient étendues sur six ans, de 2018 à 2024, à Cahors et Comps. Le procès a été déplacé dans le Tarn-et-Garonne pour assurer une impartialité totale.
Âgé de 44 ans, l’ex-magistrat est accusé d’avoir instauré un climat de peur chez lui, en se livrant à des humiliations, des menaces et des violences physiques. Les victimes seraient son ancienne compagne, Caroline Legrand, et l’un de leurs trois enfants.
D’après les informations de l’enquête, il aurait agressé violemment sa compagne en lui disant : « Tu veux que je te massacre ? », et aurait frappé son fils de 12 ans, parfois avec une barre métallique.
L’affaire, qui a éclaté au grand jour au printemps 2024, a été marquée par de multiples péripéties. Un premier jugement prévu en juin a été repoussé sur demande de la défense, invoquant des problèmes de santé de l’accusé et l’indisponibilité de son avocat, Marc Geiger. Un second report a eu lieu en novembre après la découverte de nouveaux éléments.
Le célèbre avocat du barreau de Carpentras, très combatif, a aussi contesté la procédure, critiquant le manque d’impartialité des enquêteurs et du parquet de Montauban. La cour d’appel de Toulouse a rejeté ces arguments.
Entre-temps, Alexandre Rossi a été nommé par décret présidentiel à la cour d’appel d’Aix-en-Provence en tant que substitut du procureur général. Cette nomination a suscité des réactions mitigées, d’autant plus que le magistrat était toujours sous contrôle judiciaire.
Un autre aspect inhabituel de ce procès : Caroline Legrand, qui se constitue partie civile, est également poursuivie. Elle est accusée d’avoir enregistré son ex-mari à son insu avec une caméra cachée dans la cuisine, violant ainsi sa vie privée.
Après de longs mois de procédures, de reports et de tensions judiciaires, le tribunal de Montauban est sur le point de traiter une affaire délicate où les rôles semblent s’être inversés. À moins qu’une nouvelle demande de report ne survienne, comme le craignent certaines rumeurs qui circulent dans les couloirs du tribunal.

Je m’appelle Marie et je suis une rédactrice passionnée faisant partie de l’équipe de Guineetime. Avec mon expertise dans les actualités people, je suis là pour vous faire vivre les dernières rumeurs et potins croustillants.
