Trump : de nouveaux rebondissements en matière de politique économique

Trump : Chocs et surprises dans sa nouvelle politique économique!

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La scène médiatique économique et financière a récemment été le théâtre de nombreuses annonces spectaculaires et de développements inattendus. L’administration de Trump est souvent au centre de cet afflux d’informations, provoquant des remous hebdomadaires dans l’économie mondiale. Voici un aperçu des changements majeurs survenus la semaine dernière.

Le vaste et séduisant projet de loi

Un élément clé de l’agenda législatif américain est le « Big and Beautiful Bill », un volumineux projet de loi de plus de mille pages proposé par les républicains.

Ce projet propose d’importantes réductions fiscales, incluant une baisse du taux d’imposition pour les petites entreprises à 23 %, la possibilité de déduire immédiatement les dépenses en recherche et développement ainsi que les achats de matériel, et offre des allégements fiscaux temporaires pour les pourboires, les heures supplémentaires et les intérêts sur les prêts automobiles.

Parallèlement, il modifie profondément plusieurs aspects de la politique sociale. Le système de prêts étudiants est complètement réformé, éliminant la plupart des plans de remboursement existants au profit de deux nouvelles options, moins avantageuses que les précédentes. Le programme d’assurance santé Medicaid introduit de nouvelles conditions d’éligibilité strictes, demandant notamment 80 heures de travail ou de formation par mois pour les adultes sans personnes à charge. Le projet prévoit aussi une vérification semestrielle des bénéficiaires. Ces changements seraient effectifs à partir de 2029.

En outre, le projet alloue plus de 150 milliards de dollars au budget de la Défense, notamment pour la construction d’un système de défense antimissile appelé « Golden Dome ». Il mentionne aussi l’augmentation des stocks d’armements, l’agrandissement de la flotte navale et le renforcement de la sécurité aux frontières.

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Conséquences sur le marché obligataire et la notation souveraine

Le coût élevé de ces initiatives génère des préoccupations chez les investisseurs concernant la trajectoire des finances publiques américaines. Globalement, les propositions de l’administration américaine aggraveraient le déficit public.

En outre, l’agence de notation Moody’s, une des plus influentes au monde, a réduit la note souveraine des États-Unis mi-mai, citant un relâchement de la discipline budgétaire. Ainsi, la première économie mondiale perd son précieux AAA, synonyme de dette à coût réduit pour les nations. En clair, la dette américaine est maintenant considérée comme plus risquée, ce qui pousse les investisseurs à exiger des primes de risque plus élevées, entraînant une hausse des taux d’intérêt.

Les obligations à trente ans émises par l’État américain, en particulier, ont vu leur rendement annuel dépasser les 5,1 %. Avec la montée de ces taux, les prêts immobiliers, les crédits à la consommation et les financements d’entreprises deviennent plus onéreux. En conséquence, l’ensemble de l’économie américaine pourrait ralentir, ce qui est une perspective peu réjouissante pour une administration qui doit déjà combattre l’inflation résultant des tensions commerciales.

Augmentation des droits de douane sur les produits de l’UE

Sur la scène internationale, l’administration américaine a menacé d’augmenter les droits de douane à 50 % sur les importations venant de l’Union européenne. Initialement prévue pour le 1er juin, l’application de cette mesure a été repoussée au 9 juillet, le temps de tenter de relancer des négociations actuellement au point mort. Face à des accusations de pratiques commerciales inéquitables, Washington souhaite ainsi exercer une pression sur Bruxelles.

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Cette augmentation des droits de douane suscite des craintes d’un retour à une guerre commerciale transatlantique : les industries du luxe, de l’automobile et de l’agroalimentaire, très dépendantes du marché américain, pourraient subir de grandes pertes. À plus long terme, la confiance des entreprises dans la stabilité des échanges internationaux pourrait être compromise, affectant négativement l’investissement et la croissance, tant aux États-Unis qu’en Europe.

Encore une fois, les répercussions à long terme dépendront de la mise en œuvre effective de ces droits de douane : sont-ils destinés à être transactionnels (temporaires, pour servir de levier dans les négociations de nouveaux accords commerciaux) ou transformationnels (permanents, pour modifier durablement les relations économiques entre l’Europe et les États-Unis) ?

L’administration avance prudemment, se trouvant, comme plusieurs fois ces derniers mois, dans une situation délicate : elle doit laisser croire aux investisseurs que les droits de douane sont temporaires, afin de ne pas affoler les marchés, mais doit aussi laisser penser à l’UE qu’ils seront permanents si aucun accord n’est trouvé. Une situation complexe, qui jusqu’à présent a généré plus d’instabilité que de réels bénéfices.

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